Il me fallut plusieurs jours, plusieurs semaines mêmes pour arriver en ces terres de Bourbonnais-Auvergne. Un bien charmant Duché à première vu, mais curieux comme je l’étais, rien de cela ne pouvais être très objectif. Je m’avançais donc dans ce territoire en direction de la Capitale, et plus précisément de la Chancellerie Ducale.
Celle-ci semblait plus grande que celles que j’eus l’occasion de voir. Autrefois en Confédération Helvétique, puis en Comté du Limousin, nulle des deux n’avait une aussi grande taille, un si beau et gigantesque jardin. J’osais espérais que cela n’était pas moins grand que ceux de Paris, sans quoi, je crains que le jour où je serais de voyage en la Capitale du Royaume de France, je m’y perde complètement.
Aucune chance de se perdre ici, même si le lieu était grand et impressionnant, tout semblait parfaitement organisée. Ma voiture avançait donc lentement, vers les portes. Deux gardes m’accompagnaient directement, tandis que quatre autres, montés sur chevaux, entourer mon moyen de locomotion. Avec cette petite escorte, j’avais eu la chance de ne connaitre aucun problème durant mon voyage.
Depuis mon entrée en la Capitale de ce Duché, j’avais demandais à mon « escorte » d’afficher très nettement les couleurs du Grand Duché. Nul témoin d’une telle scène ne pouvait ainsi ignorer mon origine quand les deux des gardes portaient ostensiblement l’oriflamme de Bretagne. Plus discrètement sur la voiture, j’avais également fait apparaitre les couleurs de ma famille : les Dénéré.
Une fois devant les marches, le voyage prit fin. L’un de mes hommes armés m’ouvrit alors la porte, et je descendis, suivi de près, toujours, par deux personnes que je le considérais comme « aides de camp ».
Touchant mon mantel, je vérifiais que le parchemin émis par le Grain de Sel y figurait encore. Car, si mon statut imposant et solennel m’avait facilement permis de passer la première garde, je sus assez aisément que sans justification l’on me renverrait sans doute très rapidement dans ma lointaine Bretagne.
Aussi bizarre que cela puisse être, et sans doute quelques personnes auraient pu s’en offusquer, l’on m’invita à rejoindre la salle des gardes avant toute chose. Je m’avançais alors, et prononça quelques mots à ces personnes en armes.
« Gardes, commençais-je d’un ton respectueux, je vous prie de bien vouloir annoncer au Chambellan, ou autres personne habilité, l’arrivée de Son Excellence l’Ambassadeur du Grand Duché de Bretagne. »